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Les sœurs Berthollet, le classique en Fête !

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Marion Lefèvre, L'Humanité

Alors que d’autres à leur âge sortent du baccalauréat ou des partiels, les sœurs Berthollet vivent un été de concerts, de Valence à Nancy.

Alors que d’autres à leur âge sortent du baccalauréat ou des partiels, les sœurs Berthollet vivent un été de concerts, de Valence à Nancy. Camille, 18 ans, et Julie, 20 ans, ne sont pas jumelles, comme le laissent supposer la crinière rousse de la première et les courts cheveux châtains de la seconde. Mais, depuis leur plus jeune âge, elles jonglent avec virtuosité entre le violon, le piano et le violoncelle (pour Camille) et l’alto (pour Julie).

Par facilité, on les comparerait à ­Marielle et Katia Labèque, autre duo de musiciennes prodiges, toutes deux pianistes. Pourtant, la ressemblance s’arrête à la présence d’un morceau de Gershwin dans leurs deux discographies. Julie s’est familiarisée très tôt avec le violon, Camille le violoncelle.

Catherine et Julie bertholet.jpgLeurs parents, mélomanes encouragent sans jamais forcer leurs filles dans la voie qu’elles ont choisie et où elles s’illustrent. La complicité des sœurs Berthollet est autant ­affective que musicale. Sur scène, Julie et Camille échangent des longs ­regards entre deux coups d’archet, sautant une reprise ou réattaquant une mesure après un clin d’œil complice.

Toutes deux virtuoses, Camille a gagné ­l’édition de décembre 2014 du télé-crochet Prodiges de France Télévisions, les deux sœurs virevoltent d’un Ave Maria de Schubert au Tico Tico no Fuba du compositeur brésilien ­Zequinha de Abreu. Chaque morceau de leur répertoire a une histoire, heureuse ou amère. On pense au Trio, op. 100 de Schubert joué en concert à ­Lisieux le lendemain de l’attentat de Nice, en hommage aux victimes, changeant toute la programmation la veille.

Seules musiciennes classiques programmées à la Fête de l’Humanité, se produire sur la Grande Scène le dimanche 17 septembre ne semble pas les effrayer. « C’est la première fois qu’on y joue, mais on a fait d’autres festivals comme le Printemps de Bourges. On aime ce genre d’ambiance, voir des artistes qui font des choses différentes, pouvoir jouer ensemble peut-être, et puis être devant un public vraiment vivant », confient-elles avec enthousiasme. Pour la Fête de l’Huma, elles ont concocté un programme éclectique et « assez spécial », consistant à jouer des pièces connues pour « acérer l’oreille du public » avant de faire découvrir des œuvres « plus pointues ». « On n’a pas besoin d’avoir fait du solfège pour comprendre », sourient-elles.

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